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Traitements à la testostérone : une tendance à haut risque pour les adolescentes

Angelina Jolie et sa fille Shiloh, qui n’arbore plus le style androgyne.
Angelina Jolie et sa fille Shiloh, qui n’arbore plus le style androgyne. © Getty Images
Catherine Schwaab , Mis à jour le

Pour échapper aux diktats de la féminité, de plus en plus d'adolescentes suivent un traitement à la testostérone. Une pratique aux conséquences potentiellement désastreuses pour leur santé. 

Au début, je n’ai pas cru à ces chiffres : les institutions de santé anglaises signalent une augmentation en dix ans de… 3 200 % du nombre d’adolescentes cherchant à obtenir des traitements à la testostérone afin de se masculiniser. Aux États-Unis, en un an, le nombre d’interventions en chirurgie masculinisante pour les jeunes femmes a quadruplé. En France, les chiffres sont flous : le nombre de mineures en interrogation de genre et en demande de transition aurait triplé voire quadruplé en dix ans. Quant aux mastectomies, on compte 1 615 séjours hospitaliers en 2020 contre 536 en 2011. Alors que la dysphorie de genre touche un infime pourcentage de la population (majoritairement mâle), il y a là une poussée statistique de filles désireuses de devenir garçons. Mais que se passe-t-il ?

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Le livre de l’Américaine Abigail Shrier, « Dommages irréversibles », nous fournit un éclairage affolant mais pertinent. Selon la journaliste du « Wall Street Journal », c’est l’incitation des réseaux sociaux qui induit le phénomène chez les filles. Une vague qui nous guette, nous, le Vieux Continent ? Nous, la génération qui pratique Instagram comme une distraction. Pour les ados, c’est un réseau vital, le fil de leur existence. Le baromètre de leur bien-être, de leur mal-être, de leur popularité. De leur taux d’amour des autres et d’estime de soi.

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Alors que font les parents ? Ils sont tétanisés

Alors, ça devait arriver. À force d’y voir défiler ces clichés de filles sexy, longues jambes, petit nez fin, sans acné ni cellulite, on a beau savoir qu’il y a des filtres, des amincisseurs, des traficotages, on ne peut s’empêcher de se comparer à ces images de féminité parfaite. Et à force, c’est flippant. Et comme on trouve tout sur Insta, il y a celles qui se rebiffent et proposent une porte de sortie : tu n’arrives pas à être fille, sois garçon, c’est plus simple. OK, je résume, mais c’est en gros ce que décrit Abigail. De fait, quand vous lisez ce que racontent ces influenceurs du Net, « trans » heureux passés de fille à garçon par la grâce des traitements à la testostérone, vous rêvez du même bonheur. Avant ils, pardon, « elles » se détestaient, elles broyaient du noir, elles se cachaient… Seulement trois mois après le traitement T (pour testostérone), « ils » s’affichent résolument « mâles », poilu pour Alex ; ambigu pour Kaylie, qui nuance : « Vous n’avez qu’à essayer, vous verrez bien si vous vous sentez mieux au bout de un, deux mois de T. »

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La malheureuse ignore les effets irréversibles de ces hormones : pilosité partout, voix grave, mâchoires carrées, hypertrophie clitoridienne, sans parler de l’épaississement du sang, des affections cardiaques vu les doses démultipliées qu’il faut prescrire à un métabolisme de fille pour transitionner : 10 à 40 fois supérieures à ce que le corps peut supporter. Les adolescentes s’en fichent. Mal dans leur peau, elles ne veulent plus d’elles-mêmes. Mais ça procède de la construction de soi. Regardez Shiloh, la fille de Brad et Angelina : elle a passé son enfance à refuser sa féminité, se coiffer en garçon, se faire appeler John et à porter des cravates… Pour s’afficher cette année, à 15 ans, en robe courte, chignon et maquillage avec maman. Étapes classiques d’une jeune qui se cherche. Et on met longtemps, des dizaines d’années, à trouver son style, son moi.

Alors que font les parents ? Ils sont tétanisés. Le culte de l’enfant roi les paralyse. L’ado semble si malheureuse, si sûre de sa « transidentité ». Sans parler des militants transgenres en embuscade, prompts à jeter l’opprobre sur les géniteurs perplexes, ces oppresseurs domestiques. En Angleterre, les consultations parentales, débordées, n’arrivent plus à faire face. Aux États-Unis, les cliniques privées matraquent leur pub : forfait testostérone et ablation des seins. Irresponsable libéralisme. Quant aux repenties, elles mènent un nouveau combat… Pour leur santé, pour se trouver, s’accepter, s’aimer. 

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