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Franky Zapata va présenter l'AirScooter, un aéronef individuel à décollage vertical grand public

Le célèbre inventeur du Flyboard a développé et souhaite commercialiser un nouvel engin, sorte de scooter volant, qui visera le marché des loisirs mais aussi les professionnels.

Ses inventions ont fait le tour de la planète. Après avoir créé le Flyboard (une planche turbopropulsée utilisée au-dessus d'un plan d'eau) puis sa version aérienne que l'on a pu voir lors du défilé du 14 juillet 2019 à Paris, et le JetRacer sorte de voiture volante, Franky Zapata entend désormais s'appuyer sur ces innovations pour développer un nouvel engin qui cette fois sera commercialisé à grande échelle.

Son nom, l'AirScooter. Comme le révèle Le Figaro, il s'agit en fait d'un VTOL, un aéronef individuel à décollage vertical que l'on appelle aussi parfois "taxi volant".

Il peut donc embarquer un seul passager et se présente sous la forme d’une bulle ovoïde transparente. Il embarque 8 moteurs électriques et 4 moteurs thermiques pour une vitesse maximale de 100 km/h à une altitude de 3000 à 4000 mètres.

300 à 400 dollars de l'heure

Contrairement aux taxis volants totalement autonomes comme le Volocopter (que l'on verra en démonstration à Paris pour les Jeux olympiques), l'AirScooter propose un pilotage semi-automatique pour plus de sensations.

Selon nos confrères, il sera présenté fin juin pour une commercialisation en 2024. Les machines seront assemblées dans le nouveau site de l'entreprise à Châteauneuf-les-Martigues dans les Bouches-du-Rhône. L'ambition est d'en produire 1000 par an.

Ce scooter volant vise plusieurs marchés, d'abord celui des loisirs à travers des sites en propre qui seraient installés dans des zones touristiques. Après une petite formation grâce à un simulateur, les touristes pourront s'offrir un vol dans l'AirScooter pour 300 à 400 dollars de l'heure.

Mais l'engin vise aussi les professionnels pour assurer des liaisons vers des plateformes offshore par exemple. L'entreprise lorgne également les liaisons urbaines entre deux points.

Une réglementation encore floue

Reste la question de la réglementation. En France, il n'y pas encore de cadre pour ce type d'engin ultra-léger à part celui pour les ULM qui exige une licence de pilotage. Et encore moins pour autoriser les VTOL à assurer des liaisons entre deux points. Mais les choses devraient assez vite évoluer avec l'essor probable des taxis volants de Volocopter.

Aux Etats-Unis, les choses sont un peu différentes puisque les aéronefs ultralégers monoplaces de moins de 115 kilos n'ont pas besoin d'être certifiés s'ils répondent à certains critères de vitesse et de consommation de carburant. Ce qui serait le cas de l'AirScooter.

Il pourrait donc commencer sa carrière outre-Atlantique l'année prochaine notamment en Arizona, à Lake Havasu City.

Côté financements, l'entreprise de Franky Zapata assure que ce projet est soutenu à 100% par des capitaux privés à l'image de l'investisseur allemand Team Global, très intéressé par les VTOL et qui a justement mis des billes dans Volocopter.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business