Covid-19 : le vaccin est efficace, confirme une large étude française

Menée par la structure Epi-Phare, avec l’Assurance maladie et l’Agence du médicament, l’étude porte sur 22 millions de personnes et adoube le vaccin.

Source AFP

Une très vaste étude française démontre une nouvelle fois l'efficacité du vaccin contre les formes graves du Covid-19.
Une très vaste étude française démontre une nouvelle fois l'efficacité du vaccin contre les formes graves du Covid-19. © Rémy PERRIN / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

Temps de lecture : 3 min

Le vaccin marche. Une étude française, menée par l’institut Epi-Phare en partenariat avec l’Assurance maladie (Cnam) et l’Agence du médicament (ANSM), le démontre une nouvelle fois, lundi 11 octobre. Menée sur 22 millions de personnes, elle démontre qu’être vacciné réduit de 90 % le risque d’hospitalisation et de décès chez les personnes de plus de 50 ans.

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Par ailleurs, l’étude montre que le vaccin est également efficace contre le variant Delta. L'épidémiologiste Mahmoud Zureik, directeur de l’institut Epi-Phare, précise que son étude est « la plus large menée dans le monde ». Une très vaste enquête qui confirme ce qu’ont déjà montrées d’autres observations dans les pays les plus vaccinés, à l’instar d’Israël, du Royaume-Uni et des États-Unis.

Les chercheurs d’Epi-Phare ont comparé les données de 11 millions de personnes vaccinées de plus de 50 ans avec celles de 11 millions de personnes non-vaccinées dans la même tranche d’âge, sur une période allant du 27 décembre 2020 (début de la vaccination en France) au 20 juillet dernier. À partir du 14e jour après l’injection de la seconde dose, les chercheurs ont observé « une réduction du risque d’hospitalisation supérieure à 90 % ».

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Delta : à suivre

Pour cerner l’impact du variant Delta, aujourd’hui dominant, les chercheurs ont estimé de manière spécifique la réduction du risque d’hospitalisation au cours de la période où il a pris de l’ampleur en France, à partir du 20 juin (donc un mois avant la clôture de l’étude). Ils ont trouvé des résultats comparables aux périodes antérieures : une efficacité de 84 % chez les 75 ans et plus, et de 92 % chez les 50-74 ans.

Cela permet de fournir « de premiers éléments », mais « cette période reste très courte pour évaluer l’impact réel de la vaccination sur ce variant ». « L’étude doit être poursuivie pour intégrer les données d’août et de septembre », souligne le Pr Zureik. Ce constat sur l’efficacité des vaccins vaut pour ceux de Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca (le quatrième autorisé en France, celui de Janssen, l’a été plus tardivement, a été utilisé dans des proportions moindres et n’est donc pas inclus dans l’étude).

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« Cette réduction est du même ordre de grandeur pour le risque de décès au cours d’une hospitalisation pour Covid-19 », selon Epi-Phare. En outre, l’efficacité sur les formes graves de la maladie « ne semble pas diminuer sur la période de suivi disponible, qui allait jusqu’à 5 mois ».

Couples

L’étude comporte deux volets, consacrés à deux populations distinctes. D’une part, les 75 ans et plus, avec un échantillon de 7,2 millions de personnes (50 % de vaccinés et 50 % de non-vaccinés). D’autre part, les 50-74 ans, avec un échantillon de 15,4 millions de personnes (50 % de vaccinés et 50 % de non-vaccinés).

La campagne de vaccination en France a débuté le 27 décembre 2020 pour les premiers, et le 19 février dernier pour les seconds (le 19 février pour les 65 à 74 ans et le 10 mai pour les 50 à 64 ans). L’étude a suivi ces deux populations jusqu’au 20 juillet (avec des résultats d’efficacité similaires dans les deux classes d’âge).

Pour comparer les données, les chercheurs ont constitué des couples. Pour chaque personne vaccinée à une date donnée, ils ont associé une personne non-vaccinée du même âge, de même sexe et vivant dans la même région. Ils ont suivi ces couples jusqu’au 20 juillet et ont comparé les taux d’hospitalisation.

Cette étude porte uniquement sur l’efficacité des vaccins contre les formes graves. Elle ne permet pas de dire à quel point ils empêchent d’être infectés et de transmettre le Covid-19. D’autres travaux à travers le monde ont montré que par rapport à d’autres variants, Delta abaissait l’efficacité des vaccins contre l’infection. Pour autant, éviter les formes graves est « l’objectif majeur de santé publique », souligne le Pr Zureik : « Une épidémie sans forme grave n’est plus une épidémie. »

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Commentaires (55)

  • Fabulon47

    Encore un effort et vous allez finir par prouver que tous les sujets diagnostiqués COVID en rea n'ont pas tous été contaminés avant ça...
    Pour reprendre vos termes la question essentielle est de savoir si l'objectivité des études de la DREES est dépendante ou indépendante du fait que cela relève surtout du ministère de la Santé.
    Arrêtons de finasser. Le fait que les chiffres officiels sont une extrapolation des seuls sujets tests qui concernent 10 fois plus fréquemment des non vaccinés que des vaccinés ça ne vous interpelle pas ? Vous chercher la petite bête alors qu'une poutre ampute largement votre champ visuel !
    Admettons que le risque de portage soit identique dans les 2 populations mais que vous testiez 10 fois plus les non vaccinés... On ne devrait pas être loin de 10 fois plus de risque d'héberger le virus avec une telle méthodologie de pieds nickelés de l'embrouille. CQFD ! C'est exactement ce que fait la DGS et ça relève du délit y compris pour les gens supposés sérieux qui reprennent cette propagande. Je commence à comprendre les raisons du changement de votre pseudo...

  • Skeptos

    Votre calcul part d'un présupposé erroné. Pour vous, la baisse des contaminations et la baisse des cas graves sont mutuellement exclusives. Il n'en est rien. On peut ne pas faire une forme grave parce qu'on n'est pas contaminé. Vous faites un calcul statistique qui suppose que les deux évènements sont indépendants. C'est inexact, votre calcul est donc faux. Voir un cours de probabilité sur les évènements dépendants et indépendants si vous voulez vérifier. L'interprétation de ces chiffres n'est pas aussi simple qu'une banale multiplication.

  • patachon91

    Bref, la diminution du nombre de personnes contaminées, en réa ou décédées est un leurre qui n'a rien à voir avec le fait qu'ici, 50 673 917 personnes ont reçu une dose de vaccin et 49 260 506 deux doses.

    Cette dissertation évoque un titillage de mouche pour s'épargner une reddition en rase campagne.