Bonus étendu aux utilitaires: satisfaction des défenseurs de l'électrique

  • AFP
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Les partisans de la mobilité électrique ont fait part de leur satisfaction samedi, après l'annonce par Ségolène Royal de l'extension aux véhicules utilitaires d'un bonus pour l'achat de véhicules zéro émission et l'abandon d'un vieux diesel. La ministre de l'Environnement a officialisé, après quatre jours de circulation alternée en Ile-de-France en raison d'un pic de pollution, "l'extension de la prime de conversion de 10 000 euros aux véhicules utilitaires, y compris aux taxis".

Cette prime, dite "superbonus", s'appliquait depuis avril 2015 aux acheteurs de voitures particulières électriques, moyennant la mise au rebut d'un vieux véhicule fonctionnant au gazole, actuellement âgé de plus de dix ans. "Pour nous c'était une mesure qu'il était importante de prendre dans le cadre de l'accompagnement du développement des zones de circulation restreinte", a déclaré à l'AFP la secrétaire générale de l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique (Avere-France), Marie Castelli.

Le 16 janvier seront rendues obligatoires à Paris les vignettes "Crit'air" qui permettront de restreindre l'accès des voitures les plus polluantes à la capitale. "Pour éviter que cela ait des conséquences économiques importantes sur l'activité des professionnels, il faut que ce soit accompagné de mesures qui leur permettent de faire leur transition énergétique", a noté Mme Castelli.

Pour elle, cette mesure peut concerner "les petits artisans, les maraîchers, tous ces gens qui aujourd'hui ont des camionnettes diesel de plus de dix ans. Cela leur permet d'acquérir un véhicule neuf à un prix vraiment réduit et de penser à l'électrique". Si les constructeurs ont développé de petits utilitaires ces dernières années, ce marché, pour l'instant, "est surtout porté par de gros acteurs comme La Poste", a souligné Mme Castelli.

Sur les 11 premiers mois de 2016, les livraisons de véhicules utilitaires électriques ont crû de 24% par rapport à la même période de 2015, avec 5 104 immatriculations, selon l'Avere-France. Une progression comparable à celle des véhicules particuliers électriques: +25,8% sur 11 mois, pour un total de 18.932 unités. Leur poids reste marginal: 1,04% du marché neuf et 0,25% du parc roulant.

Le Mondial de Paris début octobre a vu apparaître des électriques à l'autonomie améliorée, comme la Renault Zoé désormais donnée pour 300 km réels entre deux recharges, de quoi, espèrent ses partisans, accélérer l'adoption de cette technologie tributaire des aides publiques et qui ne rivalise pas encore en coût ou en polyvalence avec les autos thermiques.

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